Grâce à la technologie, de nouvelles perspectives s’ouvrent à la gestion, à la sécurité forestière et à la protection des forêts. En peu de temps, le drone s’est démarqué pour se positionner en tant qu’outil d’aide pertinent pour les acteurs forestiers.
Plan
1-Le patrimoine forestier ivoirien
2-Les difficultés du patrimoine forestier
3-La technologie de drone : un atout pour la sécurité financière
1- Etat des lieux des forêts en CI
La situation géographique de la Côte d’Ivoire lui confère un couvert forestier relativement abondant. Le patrimoine forestier ivoirien est réparti en deux grands ensembles :
Les forêts du domaine permanent de l’État constituent principalement des aires protégées (9 parcs nationaux, 3 réserves, + de 230 forêts classées) et 7 forêts proposées au classement.
Les forêts du domaine rural appartenant aux communautés villageoises, à des organisations et des particuliers.
Le couvert forestier ivoirien est estimé à 2,97 millions d’hectares, soit 9,2% du territoire national, relève un inventaire forestier et faunique national (IFFN) rendu public le mardi 29 juin 2021.
Les résultats indiquent que seulement 13,3% des forêts classées et 32,2% des aires protégées constituent aujourd’hui la couverture forestière. D’ici à 2035, il ne restera que 2 millions d’hectares de forêt en Côte d’Ivoire et plus du tout dans sa partie Sud, hormis les aires protégées si aucune mesure n’est prise.
2-Les difficultés du patrimoine forestier
La déforestation
90% de la surface de la forêt ivoirienne a disparu ces 60 dernières années, faisant de la Côte d’Ivoire un des pays de l’Afrique dont le taux annuel de déforestation est le plus élevé. C’est le résultat de l’inventaire forestier et faunique national (IFFN).
Le rythme de disparition est accéléré car la forêt ivoirienne est menacée par plusieurs facteurs :
– La prédominance de l’agriculture (à caractère extensive)
– Les feux de brousse récurrents et incontrôlés,
– L’exploitation illicite et clandestine du bois,
– L’urbanisation galopante,
– L’occupation anarchique des aires protégées,
– La dégradation des sols, l’avancée de la savane et la perte de la biodiversité,
– Le rythme de reboisement est faible par rapport à la déforestation.
Le braconnage
Concernant le volet faunique, les résultats sont aussi préoccupants. Les éléphants, emblèmes de la Côte d’Ivoire sont en voie d’extinction. Leur nombre a baissé de moitié en trente ans sous les effets conjugués de la déforestation et du braconnage en passant de 1 100 individus en 1990 à moins de 500 aujourd’hui.
Notamment, 120 espèces ciblées ont été recensées lors des inventaires, mais trois espèces seulement totalisent plus de 40% des observations, notamment le lièvre, le guib harnaché et l’aulacode.
Confrontés au braconnage et à la destruction progressive, les grands mammifères ont quasiment disparu, du fait des conflits de l’homme avec la faune, de plus en plus fréquents. En outre, 34 espèces ont rejoint la liste rouge. Cinq espèces sont en danger critique d’extinction, notamment le crocodile à nuque cuirassée, la panthère, le cercopithèque Diane, le colobe magistrat et le chimpanzé, tandis que neuf espèces sont menacées d’extinction.
3- La technologie de drone : un atout pour la sécurité forestière
Dans la gestion de la sécurité forestière, Ia technologie de drone peut avoir de nombreux avantages, notamment dans le reboisement, dans la protection des réserves naturelles, des forêts classées, des animaux protégés,etc…
Le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Alain-Richard Donwahi, a annoncé, vendredi 29 octobre 2021, que 28,8 millions d’arbres « sur toute l’étendue du territoire » ont été plantés dans le pays depuis juin 2021, dans le cadre de l’opération « 1 jour, 50 millions d’arbres ». Le ministre à éventuellement cité l’intervention d’un drone propulseur de « seed balls » pour optimiser le reboisement.
Collecte:
La partie collecte sert à créer une vraie base de données fiable et actualisée. Au-delà de la simple acquisition de données aériennes, le drone dispose d’une capacité de recueillir des informations cruciales pour comprendre l’évolution des forêts sur le long-terme à l’aide de différents types de radars intégrés au drone. Grâce aux logiciels comme JooL Monitor, expert dans le traitement de données collectées par drone, il est possible de compter directement les arbres sur une image orthophoto.
Gestion:
Grâce à l’acquisition de données fiables, la gestion du patrimoine forestier est facilité. L’intégration du drone constitue une excellente alternative à l’inventaire forestier traditionnel. Une cartographie précise et complète permet également de connaître le cubage de bois exploitable sur une parcelle forestière.
Sécurité:
Les drones s’avèrent très utiles dans les zones difficiles d’accès et dans la lutte contre le braconnage. Ils peuvent également être équipés dans des laboratoires spécialisés de flash, haut parleur, caméras à infrarouges. En 2018 grâce à l’intelligence artificielle du logiciel Spot (Systematic poacher detector), développé par la chercheuse Elizabeth Bondi, l’ordinateur apprend à repérer de plus en plus facilement les braconniers sur les vidéos de surveillance, à force de s’entraîner au deep learning.
En Côte d’Ivoire par exemple, rien que cette année, le Ministère des Eaux et Forêt a reçu 12 drones pour renforcer la surveillance des forêts.
Opérations :
– Le reboisement des forêts : les drones peuvent reboiser 10 fois plus rapidement que les humains
– Repérage des braconniers
– Inventaire Forestier
– Cartographie complète
– Main d’oeuvre robotique
– Gestion intelligente des forêts.
La technologie est un véritable atout à intégrer dans la gestion et la sécurité du patrimoine forestier. Aujourd’hui des entreprises comme JooL International spécialisée dans la technologie des drones offrent des services adaptés à différents domaines tels que la foresterie, l’agriculture, le BTP, etc…
Sources
Commodafrica
Frat Mat
Le Monde
Club CEDEAO